Voici venir à nous un long weekend de 4 jours ! Pour les chanceux qui font le pont… Je ne parle même pas de ceux qui sont en vacances ! J’ai choisi de vous parler de cette merveille qu’est le risotto. Vous avez du temps devant vous pour vous entraîner, d’ici au 15 Juillet, difficile journée de retour au boulot. Parce que oui, le risotto, ça nécessite un peu d’intérêt et d’attention.
Pour les plus pressés, que mon baratin « bassine », si vous voulez la recette du weekend (riso nero), cliquez direct ici. En prime, une petite salade rouge, ici. Pour les plus sympas, qui ont l’insigne patience, ou curiosité, c’est selon, de me lire, vous trouverez les liens des recettes en fin d’article. Qui n’est pas un roman, non plus, juste une petite distraction de 5 minutes, pour sortir de la semaine.
Je dois vous avouer qu’avant de rencontrer mon italien de mari, je ne trouvais pas d’intérêt majeur à ce truc que j’assimilais à du riz collant avec une sauce douteuse… j’ai honte aujourd’hui, mais, à ma décharge, je n’avais certainement goûté que des risotti (et oui, pluriel italien) médiocres. D’ailleurs, je n’avais encore jamais mis les pieds au pays de la Docle Vita, à mon grand désespoir, et le risotto ne remportait pas le vif succès que nous lui connaissons aujourd’hui dans notre pays de gourmands.
Devant les dithyrambiques commentaires de mon cher époux au sujet du seul riz digne d’être apprécié de lui, je décidai donc de m’y mettre, trop bonne que je suis ! Je commençai donc mes expériences avec du Arborio, seule variété trouvable à l’époque dans nos supermarchés (on n’est pas beaucoup mieux lotis aujourd’hui, me direz-vous, mais cherchez donc une épicerie italienne qui deviendra votre fournisseur officiel). Au fil de mes essais et de mes lectures culinaires risotiennes, je progressai doucement, tant dans la préparation que dans la dégustation… Ben oui, finalement, c’était pas mauvais le riz des ritals.. pardonnez ce jeu de mots facile, j’ai pas pu me retenir !
Donc, tout ça pour vous dire, sans rire, le risotto peut être une merveille, quand il est préparé avec amour, en respectant quelques consignes de base, sur la cuisson, le choix des ingrédients, en particulier du bouillon et …. du riz, forcément. Pour la technique de cuisson, je vous invite à vous référer à la recette de mon risotto ici. Pour le bouillon, bien entendu, le meilleur est celui que vous aurez préparé vous-même, avec vos petites mains. Je ne vous fais pas l’affront de vous apprendre à faire un bouillon. Pour ceux qui ne savent pas, je ne doute pas que vous trouviez assez rapidement la recette du bouillon, et pour les moins courageux ou les plus pressés, je vous propose mieux que le bouillon cube classique, le bouillon ariaké, cliquez là, ou le cube classique version italienne, cliquez là. Vous utiliserez de l’huile d’olive si vous préparez un risotto au poisson ou fruits de mer, du beurre dans les autres cas (je tiens ça d’Enrica Rocca, comtesse Vénitienne qui donne des cours de cuisine, paraît-il fantastiques). J’aurais bien aimé qu’elle me le dise à moi, mais c’était à la télé, avec mon autre copine virtuelle Julie Andrieu.
Passons maintenant au choix du riz, il en existe 3 variétés (à ma connaissance, si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à m’en informer) :
– l’arborio, le plus courant, mais aussi celui qu’on trouve trop facilement en qualité médiocre.
– le carnaroli, qui tient très bien à la cuisson et se prête à toutes les préparations
-le vialone nano, dont les grains sont plus petits, et qui conviendra si vous voulez un risotto bien crémeux (sans crème, surtout ! Je vous tue si vous y mettez de la crème, toute normande que je suis). Typique de la cuisine vénitienne, avec la cuisson all’onda.
Pour les débutants, je précise ici que c’est l’amidon du riz qui donnera cette consistance crémeuse au risotto. Et dans le Vialone nano, il y a plus d’amidon, donc le résultat est plus crémeux. Sans rire, le risotto servi moulé (dans un cercle à pâtisserie, le plus souvent), c’est une hérésie ! La consistance du risotto varie suivant les recettes et les régions, mais il n’est jamais très sec. Le beurre et le fromage qu’on y ajoute à la fin (mantecatura) participent aussi à un bon résultat.
Et si je devais définir rapidement ce plat, je dirais qu’il est pour toutes les occasions ; il peut être tout simple, très familial, comme très raffiné, suivant ce que vous choisirez d’y associer. C’est un plat que tout le monde aime, au moins une recette, et elles ne manquent pas. C’est simple, vous pouvez préparer un risotto avec à peu près tout ! Je vous livre donc ici ma recette de « tous les jours », avec des courgettes et des lardons (le préféré des enfants à la maison), et une recette plus subtile, le riso nero, avec des seiches et leur encre, très raffiné, corsé, avec une couleur peu répandue dans nos assiettes, le noir.
Si vous cherchez une idée d’entrée, avant le risotto, la voici : petite salade rouge, fraîche et légère.