Et voilà, retour de vacances, nostalgie du soleil, et tout et tout… rappelons-nous le Sud avec ce gâteau typique de là-bas, la Tropézienne.
Avec cette recette, vous faîtes un gâteau pour 8 gros gourmands, voire même 10 personnes. Vous pouvez aussi décider, comme moi, de conserver une partie de la pâte à brioche pour faire une brioche nature, pour le petit déjeuner, miam. et vous aurez quand même une tropézienne pour 8 petits gourmands…
Prévoyez ce dessert à l’avance, la veille. Certains disent même qu’il est meilleur le lendemain. De plus, il n’est pas si facile à réaliser… (Et il faut laisser reposer plusieurs heures). Comme ça si c’est raté, vous aurez un peu de temps pour vous « retourner » (j’adore l’expression).
Pour la brioche :
- 12,5 cl de lait
- 2 oeufs battus
- 2 c. à s. d’eau de fleur d’oranger (pas de l’extrait !)
- 2 c. à s. de crème fraîche épaisse
- 500 gr de farine (T55 si possible)
- 100 gr de sucre
- 1 c. à c. de sel fin
- 75gr de beurre en morceaux, ramolli
- 1/2 gousse de bonne vanille
- un peu de lait mélangé à 1 cui. de cassonade, pour dorer le dessus
- et, of course, la levure de boulanger (10 gr, en sachet si vous voulez, mais pas chimique), que vous aurez diluée dans un peu d’eau tiède
Pour la crème :
- 3 oeufs
- 100 gr de sucre
- 20 gr de farine
- 30 gr de maïzena
- 50 cl de lait
- 20 cl de crème liquide entière, battue en chantilly
- l’autre moitié de la gousse de vanille
- un peu de gélatine pour aider la prise (si vous avez peur…)
Allez, au boulot :
Faîtes infuser la gousse de vanille grattée dans le lait chaud pendant 1/2 h. Laissez tiédir ou refroidir avant de l’utiliser.
Préparez la brioche en versant, dans l’ordre indiqué ci-dessus, tous les ingrédients, dans le bol de votre robot, sauf le beurre. Avec l’ustensile adapté, pétrir pendant 5 minutes. Si vous n’avez pas de robot, ou si vous êtes courageux(se), ou si vous voulez de l’authentique, à la Jean de Florette, puisque c’est dans ce coin là que ça se passe, vous avez le droit de pétrir à la main… Ajoutez les morceaux de beurre mou, puis pétrir de nouveau 10 min. Un peu plus si vous avez sacrifié vos petites mains à cette tâche éprouvante. Laissez reposer votre joli pâton pendant 1 h, à température ambiante, en évitant soigneusement les courants d’air (astuce : entreposez le dans votre four, à 40°C, ça marche même mieux).
« Dégasez » le pâton, qui a du bien gonfler (si ce n’est pas le cas, c’est raté). Vous pouvez à ce moment-là en prélever une partie que vous reformerez à votre guise, pour la brioche en rab. Ou bien vous choisissez de préparer un disque sur un support adapté (papier cuisson sur la plaque du four, par exemple), ou bien vous beurrez un moule à manqué dans lequel vous installez votre pâte bien confortablement. Et vous laissez gonfler encore une heure, dans les mêmes conditions que précédemment.
Badigeonnez la surface du mélange lait / cassonade, pour faire briller. Mettez moi ça à four chaud (180°C) pour 25 min. Ca gonfle, c’est tout beau ! Sortez-moi ça du four et laissez refroidir. Ca sent bon, mais on ne peut pas goûter, sauf si on en a gardé un morceau à part, pour le petit déjeuner. Quoi ? c’est pas l’heure du petit déjeuner, ah ben zut alors, c’est trop bête !
Pour oublier notre frustration, occupons nous à préparer la crème : faîtes bouillir le lait avec la vanille. Fouettez les oeufs avec le sucre, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez-y le mélange farine / maïzena, mélangez, puis ajoutez le lait bouillant progressivement, en fouettant bien énergiquement. Les petits malins auront reconnu le principe de la crème pâtissière. Ils ont raison. Alors ils continuent en reversant tout ça dans la casserole du lait, pour ramener la crème à ébullition, tout en remuant toujours énergiquement, jusqu’à épaississement. Comptez 3 minutes après la reprise de l’ébullition. Les plus prudents, ou trouillards (comme moi), ajouteront à ce moment une ou deux feuilles de gélatine ramollie dans l’eau froide et essorée. Votre crème doit être prise, alors versez la dans un récipient froid et couvrez la d’un film alimentaire (collé à la surface), pour éviter la formation d’une « croûte » en surface. Rangez moi ça au frais, vous ne pourrez l’utiliser que lorsqu’elle sera complètement froide. A ce moment seulement, vous y incorporerez la chantilly, bien délicatement.
On passe maintenant à la phase qu’on pourrait croire la plus drôle, le dressage. Autant vous prévenir, il ne faut pas traîner, les enfants, surtout s’il fait un peu chaud, parce que la crème préfère nettement le frigo à la chaleur moite de votre plan de travail…
Coupez la brioche froide en deux, dans le sens de l’épaisseur, bien entendu. Avec une poche à douille, pour faire joli, disposez la crème sur la brioche, et refermez vite fait avec l’autre moitié. N’allez pas vous amuser à appuyer dessus.
Le poids de la brioche suffit bien à écraser la crème si celle-ci s’est permis le luxe de n’être pas trop ferme (on ne sait jamais avec ces machins là, ça fait ce que ça veut).
Voilà, vous pouvez saupoudrez de sucre glace pour la déco, et confiez ce gros gâteau à votre frigo pour un bon moment, plusieurs heures, c’est sur. C’est pas le truc qu’on commence à 18h pour le dessert du dîner avec belle-maman. Vous êtes prévenus.