Je suis plutôt contente que la bonne cuisine et les bons produits aient retrouvés leurs lettres de noblesse durant cette dernière décennie, parce que de ce fait, je suis dans le coup ! Quand je préparais des petits plats pour mes potes au lycée ou à la cité U, ça faisait pas spécialement branché (désolée, c’est ce qu’on disait à l’époque), même s’ils profitaient quand même de l’aubaine, pas fous non plus !

Donc, aujourd’hui, je suis quasi Hype, alors, tout va bien, si ce n’est que forcément, comme toute « tendance » qui se respecte, la cuisine et la gastronomie nous donnent chaque jour l’occasion de vérifier l’insondable bêtise de nos amis qui surfent sur les tendances, pour rester polie (il est moins de 22h, je ne sais pas qui va me lire).

Je lis et j’entends tellement de conneries (oups), que je me suis dit, tiens, si je me défoulais un peu dans un petit post que 3 ou 4 potes liront, ceux qui savent mes petites maniaqueries langagières et qui me reconnaîtront bien là, ou bien ceux qui ne me connaissent pas et que se diront « mais mon dieu, elle a raison, que n’y avais-je pensé plus tôt ? » !

Alors, sans aller jusqu’à regarder les concours de cuisine à la télé (je n’arrive pas à tenir plus de 10 min.), je regarde quand même des émissions culinaires, et je lis quand même quelques articles sur le sujet par-ci par-là…

Alors, les desserts « gourmands », je dis non ! Je ne me laisserais pas manger par un gros gâteau…

Le truc « craquant » c’est un chaton mignon, le biscuit, lui, il est croquant…

Questions existentielles pour moi :

Pourquoi un plat « réussi » doit-il à la fois être croustillant et moelleux, croquant puis fondant ? Est-ce qu’on demande à une mousse au chocolat d’associer plein de textures différentes ?

C’est quoi, une « explosion en bouche » ? C’est quand on n’a plus de dents après avoir mangé ?

Et puis d’abord, pourquoi les saveurs doivent-elles exploser dans nos bouches ? Ne peuvent-elles pas se contenter de s’y installer gentiment, sans agresser nos papilles gustatives ?

Ne pouvons nous pas nous contenter de plats vachement bons, sans être submergés de superlatifs plus « tuants » les uns que les autres ? Parce que les fabuleux trucs et autres démoniaques pâtisseries piquent tout le vocabulaire que je croyais réservé à la véritable grande cuisine…. Qu’allons-nous pouvoir dire des vraies expériences gustatives intenses, quand le premier cake venu est à tomber par terre sous prétexte qu’il est recouvert de caramel au beurre salé ? (je dis n’importe quoi !)

Pourquoi tout le monde découvre des supers restos partout, mais pas moi ?

Les fleurs, c’est très joli, même sur un plat, mais c’est pas spécialement bon, non ?

Pourquoi on nous dit partout qu’un dressage d’assiette ne doit comporter que 3 couleurs pour être « équilibré », et en même temps, on voit partout des chefs qui mélangent 36 petits légumes multicolores dans la même assiette, à plat ou en petite montagne ?

Après le cake « ultime », c’est fini, on n’a plus le droit d’en manger ?

La pâtisserie, c’est de la sculpture ?

Bon, on n’en est pas encore à l’art contemporain, je sens bien que ça ne plairait pas à tout le monde….

On s’en garde d’autres pour la prochaine fois, salut mes petits chats !